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La thyroïde, notre gouverneur intérieur… souvent un peu oublié
Constipation, frilosité, peau sèche, fatigue chronique, perte de cheveux, ongles cassants, moral / humeur en montagnes russes, prise de poids, ballonnements… toutes ces manifestations peuvent faire penser à un éventuel dyfonctionnement au niveau thyrodïen
Etant donné que ces désagréments de santé sont non spécifiques aux déséquilibres thyrodïens, leur(s) cause(s) peuvent bien sûr être associées à d’autres troubles de santé mais il me semble important de ne pas négliger l’éventuelle implication de thyroïde.
De nombreux troubles de santé peuvent être liés à un dysfonctionnement thyroïdien. Même si les analyses sanguines standarts (TSH : thyroid-stimulating hormone) apparaissent dans les normes de laboratoire, il est parfois nécessaire de creuser un peu plus la question…
Par exemple, dans une tendance à l’hypothyroïdie, le fonctionnement au ralenti de la thyroïde entrainera un ralentissement de tous les processus physiologiques de l’organisme.
La thyroïde est un peu comme notre métronome intérieur, elle donne le tempo de fonctionnement à toutes nos cellules.
Sans équilibre thyroïdien, on ne peut pas être en pleine santé et le fonctionnement intestinal ne peut pas non être optimal.
Quels facteurs du mode de vie sont susceptibles de perturber la fonction thyroïdienne ?
– Alimentation ultra-transformée, industrielle => aliments raffinés, présence additifs et autres Exxx
– Aliments pauvres en micronutriments (même en bio parfois) du fait de l’appauvrissement des sols et/ou des conditions de culture
– Pollution environnementale, polluants dans nos habitats : xénobiotiques, perturbateurs endocriniens, métaux lourds…
– Stress chronique, qui tend à altérer le mécanisme de conversion des pro-hormones T4 (l-thyroxine) en hormones actives T3 (tri-iodothyronine)
Quelques informations basiques sur la thyroïde : la fonction thyroïdienne est actionnée par l’hypophyse (située dans le cerveau) via la sécrétion de TSH qui donne l’ordre à la thyroïde de produire plus ou moins d’hormones T4 et T3.
La thyroïde produit environ 80% de T4 et 20% de T3 ; or seule la T3 est l’hormone active et est capable de délivrer son message chimique aux cellules de l’organisme. La bonne conversion de T4 en T3 est donc cruciale pour que l’organisme dispose de suffisamment d’hormones thyroïdienne active.
Ce mécanisme de conversion est conditionné, d’une part, par une enzyme (DIO2 : déiodinase 2) et, d’autre part, par la présence suffisante en certains micronutriments (que l’on appelle cofacteurs) tels que le sélénium, zinc, cuivre, fer.
D’autres micronutriments sont également important dans le bon fonctionnement thyroïdien : vitamines A, E, B6, B9, B12 magnésium, oméga 3…) et bien sûr un apport suffisant en iode.
Tout cela pour dire qu’il me semble assez peu représentatif de se contenter d’une simple analyse TSH pour écarter toute hypothèse de dysfonctionnement thyroïdien, particulier si les symptômes évoqués ci-dessus s’installent et deviennent persistants.
Notre organisme est une symphonie avec de multiples et complexes mouvements et réactions biochimiques, qui cherchent constamment à revenir / maintenir l’état d’harmonie, c’est à dire l’état d’homéostasie.
Dans cette formidable composition, ne sous-estimons pas le rôle du chef d’orchestre : notre chère thyroïde